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ECONOMIE du BURKINA FASO

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Le Burkina Faso s'est ouvert au libéralisme économique depuis 1990. La réduction du nombre de fonctionnaires, la privatisation des terres et de nombreuses entreprises, la dévaluation du franc CFA (1994), la maîtrise de l'inflation donnent de l'optimisme aux investisseurs étrangers. La situation économique du pays était jugée plutôt bonne par les institutions de Bretton-Woods jusqu'en 1988. Depuis, les contraintes extérieures, en particulier la crise économique ivoirienne, ont eu des effets négatifs et le Burkina Faso a été mis sous ajustement structurel depuis 1991. L'économie reste encore dépendante des transferts en provenance de l'extérieur (revenus des émigrés, aide internationale). L'encours de la dette est toutefois modéré (moins de 22 % du PNB en 1994) et le service de la dette demeure supportable (7 % des recettes d'exportation).
 
Agriculture
L'agriculture et l'élevage occupent 90 % des actifs et contribuent pour 44 % au PIB. Les superficies cultivées – 2.600.000 ha, moins de 10 % du territoire national – sont surtout consacrées aux cultures vivrières, mil et sorgho, qui occupent 69 % des terres cultivées (2.000.000 de t), maïs (310.000 t) et riz (50.000 t). Le reste des terres est consacré aux cultures d'exportation: le coton et l'arachide. L'élevage, surtout concentré dans le Nord, est principalement exercé par les Peuls et quelques Touareg.
 
Encore largement pluviale, la production a peu bénéficié des aménagements hydro-agricoles des vallées du Kou (région de la Volta noire) et du Sourou. Le grand projet d'aménagement des vallées des Volta (AVV), lancé en 1974, a certes permis la mise en valeur de 500.000 ha de sols alluviaux fertiles, grâce à la lutte contre la trypanosomiase et l'onchocercose. Mais la colonisation «spontanée» du sud-ouest par des migrants mossis l'emporte sur l'encadrement par les grands projets étatiques. Cette mobilité est surtout due au développement de la culture du coton, devenu la première ressource d'exportation. La canne à sucre du complexe de la SOSUCO (Banfora, 340.000 t), la production maraîchère péri-urbaine et la collecte des fruits du karité constituent, avec le coton, les principales sources de diffusion monétaire dans les campagnes. Jusqu'à la vague cotonnière, les produits de l'élevage étaient le premier poste d'exportation. Les bovins (4.000.000 de têtes) quittent la partie sahélienne du pays en raison des effets du surpâturage et le troupeau, encore largement transhumant, alimente les pays forestiers du sud, d'autant plus que la dévaluation du franc CFA a dopé les exportations de bétail. Pour atténuer la dégradation des sols et les tendances à la désertification, un plan national de gestion des terroirs villageois (PNGT) a été lancé en 1992 et un programme d'ajustement structurel agricole (PASA) vise à assurer durablement la sécurité alimentaire.
 
Mines et industries 
L'industrie souffre du manque d'investissements. L'industrie manufacturière, peu importante, concentrée à Banfora, à Bobo-Dioulasso et de plus en plus à Ouagadougou, ne fournit que 15 % du PIB. Dominé par les industries agroalimentaires et textiles, l'appareil industriel souffre de l'étroitesse du marché national et de la contrebande. L'extraction minière, encore faible, suscite cependant de grands espoirs. Les pouvoirs publics ont donné une vigoureuse impulsion à la production industrielle de l'or (gisements de Boromo-Poura) – 2,7 tonnes en 1995, plus du double prévu pour l'an 2000 – et ils misent sur les gisements de manganèse (Tambao) et de zinc (Perkoa). On extrait un peu d'antimoine à Maufoulou.
 
Le Burkina Faso dispose d'un réseau routier de 13.000 km (1.500 km bitumés) et d'un réseau ferroviaire de 517 km (ligne Abidjan-Niger), plus 105 km de voies en cours d'achèvement (ligne Ouagadougou-Tambao, à l'extrême nord).