L'économie centrafricaine, affaiblie par le régime de Bokassa, était entrée à la fin des années 1980 dans une nouvelle phase de récession; elle demeure, malgré les efforts de redressement, l'une des plus pauvres du monde. Elle bénéficie de l'aide de la France (20 à 25 % du PNB). Le chômage des jeunes (les Godobés) entretient un climat social et politique tendu, mais le pays a retrouvé la croissance en 1994. L'État centrafricain fait partie de l'Union douanière de l'Afrique centrale, dont le siège est à Bangui.
Agriculture
L'agriculture est l'activité essentielle, qui occupe 66 % de la population. Avec 9 % des terres cultivées, le manioc constitue la principale culture vivrière, avec le mil et le riz. Les cultures d'exportation sont le café et le coton. Les ventes du café ont fortement diminué, mais celles du coton progressent. L'élevage se concentre dans la région montagneuse de l'ouest. Le bois assure 13 % des exportations.
Mines et industries
Les mines de diamants (Bria, Berbérati) constituent la grande richesse nationale, atténuée par la contrebande: la production officielle s'élève à 5?3 % du PNB et la production officieuse à 15 %. L'exploitation du pétrole n'est qu'à l'état de projet. Des réserves d'uranium existent, et l'hydroélectricité, dont le potentiel reste insuffisamment exploité, fournit les trois quarts de la consommation d'électricité. La culture du coton a permis la naissance d'une petite industrie textile; les autres activités industrielles sont essentiellement dans le secteur agroalimentaire.
Transports
La Centrafrique dispose d'un réseau routier de 23.500 km (2 % bitumés). Bangui est à la fois le principal aéroport (53.000 passagers, 4.300 t de fret par an) et le principal port (150.000 t). Dépourvue de voies ferrées, la République centrafricaine communique avec l'extérieur par le Chari (vers le Tchad) et surtout l'Oubangui, qui relie la capitale Bangui au fleuve Congo et à l'Atlantique.