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ECONOMIE - MOZAMBIQUE

Cartes Mozambique

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Après presque trente ans de guerre, l'économie est à reconstruire, en reprenant ce qui peut l'être dans l'héritage colonial. Façade maritime des pays miniers, le Mozambique était divisé en tronçons ouest-est, centrés sur les grands fleuves et les voies ferrées internationales: du nord au sud, les lignes du Malawi à Nacala et à Beira, les lignes du Zimbabwe à Beira et Maputo, celles qui joignent cette ville au Rand et au Swaziland. L'activité de transit a repris pour une bonne part, malgré la concurrence accrue des ports sud-africains; la production ne suit que lentement. Les productions agricoles étaient réparties assez strictement. Au nord dominaient la petite agriculture africaine et la culture obligatoire du coton; l'axe du Zambèze et les hautes terres étaient le domaine des grandes plantations européennes (coprah, sisal, sucre, thé); dans le Sud, étroitement lié au Rand, outre une agriculture vivrière souvent laissée aux femmes – suite à la migration des hommes vers les mines – existaient des périmètres irrigués produisant riz et légumes. Les plantations sont reprises par de grandes firmes et des Blancs d'Afrique du Sud s'installent dans l'arrière-pays de Maputo. Si certains Africains ont pu bénéficier de crédits pour créer des exploitations moyennes, la renaissance d'une petite agriculture suppose la reconstitution de réseaux commerciaux. 
 
La production industrielle n'était pas négligeable: le Mozambique colonial possédait trois cimenteries, une raffinerie de pétrole à Lourenço Marques (Maputo), trois usines textiles (Beira, Vila Perry, Vila Salazar), de petites entreprises métallurgiques; il comptait en 1975 plus de 150.000 ouvriers. La remise en état des usines est problématique. La centrale hydroélectrique de Cahora Bassa alimentera à nouveau le Rand, mais celui-ci accueillera de moins en moins les migrants mozambicains.