ECONOMIE de la NAMIBIE

Intégrée à l'économie sud-africaine, la Namibie demeure tributaire de sa puissante voisine. L'agriculture (10 % du PIB) est duale. La production des 6.000 fermiers blancs, qui contrôlent 58 % des surfaces utiles et possèdent de grandes exploitations (10.000 à 30.000 ha), est spécialisée (ranchs d'élevage bovin et ovin extensifs, laine et peau des agneaux karakul, lait), irriguée et subventionnée. Celle des cultivateurs noirs demeure pluviale, aléatoire, tournée vers la subsistance, et associe céréales (30.000 t) et élevage. La « réincorporation » à la Namibie du port de Walvis Bay, cédé par l'Afrique du Sud le 1er mars 1994, permet d'envisager le développement de la pêche maritime industrielle et d'un pôle économique autour de la nouvelle zone franche. Huitième producteur mondial de diamants (1,1 millions de carats prélevés en 1993 entre l'embouchure de l'Orange et Lüderitz), la Namibie dispose d'une industrie extractive (40 % du PIB) créée par les capitaux sud-africains. L'une des plus grandes mines d'uranium à ciel ouvert du monde est celle de Rössing (2.000 t), et de l'or, de l'argent, des métaux non ferreux (dont le zinc, 55.000 t, le cuivre 36.000 t, le plomb, 32.000 t en 1993) sont extraits, principalement autour de Tsumeb et de Grootfontein. Mais les productions diminuent et la plupart des gisements seront épuisés en 2010.