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HISTOIRE de OUGANDA

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Dans l'Ouganda colonial, le Bouganda a bénéficié d'un traitement particulier, pour avoir choisi, dès 1880, d'accueillir les missionnaires anglicans et catholiques. Dans le «protectorat» établi en 1894, le Bouganda était le modèle: l'Uganda Agreement de 1900 établit les règles d'une administration indirecte en Bouganda et attribua une large part de la terre au souverain et aux chefs, même si, par la suite, les tenanciers obtinrent la sécurité de tenure et un loyer de la terre modique. Le même système fut appliqué, à un moindre degré, au Bunyoro et à deux royaumes «construits» par les colonisateurs: Toro et Ankole. Plus précocement que les autres régions, le Bouganda étendit les cultures commerciales et il attira des immigrants, notamment du Rwanda et du Burundi. 
 
Ce traitement inégal provoqua des tensions croissantes entre Nord et Sud à l'approche de l'indépendance (1962). Les Bagandas tendirent à se refermer dans leur particularisme. L'impraticable Constitution de 1962 instituait un régime parlementaire mais maintenait les privilèges des royaumes et faisait du roi (kabaka) du Bouganda le président de la République d'Ouganda. Le vainqueur des élections, le leader de l'Uganda People's Congress, Milton Obote, Langi très hostile aux Bagandas, entra en conflit avec le kabaka, qui dut s'enfuir (1966). Dans ce conflit, Obote avait dû s'appuyer sur l'armée et notamment sur son chef, le général Idi Amin Dada, un Soudanais musulman du West Nile, qui prit le pouvoir en 1971. Pour récompenser ses troupes, à recrutement ethnique, il chassa en 1972 les Indiens (plus de 80.000) et fit régner la terreur dans le Sud. L'économie sombra dans le chaos. L'invasion du nord-ouest de la Tanzanie par des soldats ougandais entraîna l'intervention tanzanienne et le rétablissement d'Obote (1979). Sa deuxième présidence fut plus sanglante que le régime d'Idi Amin: la répression prit, en Bouganda, des tours de génocide, cependant que l'économie continuait de se dégrader. L'armée, passée aux Acholis, le chassa du pouvoir (1985). Des maquis se constituèrent et, sous l'autorité de Yoweri Museveni, un Nkore, formèrent la National Resistance Army. En janvier 1986, Museveni entra dans Kampala. Il s'est attelé à la tâche de reconstruction du pays. La longue crise a mis en grand péril la société ougandaise (criminalité, contrebande et marché noir, extension du sida). La stabilité politique et la bonne opinion qu'ont du pays les organismes financiers internationaux sont de sérieux atouts, avec l'appui des organisations internationales, qui s'inquiètent cependant des entraves mises au fonctionnement d'un multipartisme qui, pourtant, n'avait pas empêché la guerre civile. Par ailleurs, le résultat de l'élection présidentielle de mars 2001, remportée par Musevini avec 69,2% des suffrages exprimés, a été contesté par ses adversaires. 

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