Le Sénégal a fourni nombre de vestiges témoignant d'une continuité de l'occupation humaine depuis environ 350.000 ans. Le paléolithique inférieur (plus de 100.000 ans), dont témoignent bifaces et hachereaux, est représenté au Sénégal oriental, en moyenne Gambie et dans la presqu'île du Cap-Vert. Le paléolithique moyen, riche en outils de facture moustérienne, concerne surtout la moyenne et la basse vallée du Sénégal. Le néolithique sénégalais est subdivisé en plusieurs faciès, dont le manuélien de la presqu'île du Cap-Vert (céramique et outillage à l'aspect de pics, de haches ou de gouges en roche volcanique) et le bélairien (silex confectionnés à partir d'éclats formant l'armature de pointes de flèches et lamelles; haches polies, meules, pierres à rainures). Le «néolithique du littoral», sur la Grande Côte, se caractérise par l'utilisation des os pour la confection d'hameçons, de harpons et de haches. Les vestiges de civilisations protohistoriques sont également nombreux: les sites les plus remarquables sont représentés par les tumulus, les amas coquilliers du littoral et les monuments mégalithiques du Sénégal oriental.
L'époque précoloniale
Les vestiges protohistoriques et les traditions orales incitent à penser qu'une vague de peuplement serait venue du nord, par l'empire de Ghana. La vallée du Sénégal (le fouta) a représenté, entre le IXe siècle et le XIIIe siècle, un axe de migration favorable au commerce transsaharien à base d'or, de sel, de métaux, de céréales et de tissus. La formation de grands empires, au nord-est, eut des répercussions importantes sur la région du Sénégal. Celle-ci fut successivement soumise à l'autorité de l'empire du Ghana (VIIIe-XIIe siècle), de l'empire du Mali (XIVe siècle) et de l'Empire songhay (XVIe-XVIIe siècle). Le premier royaume connu dans la région est celui du Tekrour, situé dans la basse vallée du Sénégal, fleuve qui assurait le commerce du sel et de l'or; premier bastion de l'islam en Afrique noire, le Tekrour qui, jusqu'à la fin du Xe siècle, fut sous la domination de l'empire du Ghana, participa à l'essor et à la conquête du mouvement almoravide vers la Mauritanie, le Maroc et l'Espagne. Consacrant la suprématie ouolof du Sénégal à la Gambie, le Grand Diolof, fondé au XIIIe-XIVe siècle, devint un vaste empire dont le territoire s'étendait sur tout le Sénégal actuel; son déclin provoqua l'émancipation de plusieurs petits royaumes, et il se disloqua dans la première moitié du XVIe siècle. Le royaume des Peuls, à la fin du XVe siècle, s'établit sur la vallée du Sénégal. Au cours des deux siècles suivants, les conflits politiques en provoquèrent la désunion. Au sud de la Gambie, la confédération du Gabou, unifiée au XIIIe siècle et vassale de l'empire du Mali, étendit son influence sur la Gambie et la moyenne Casamance. À la fin du XVIe siècle, plusieurs États issus de l'éclatement d'anciens royaumes se constituèrent: Cayor, Baol, Sine, Saloum, Boundou, Niani, Gabou, États lignagers de la basse Casamance. Avec le commerce européen, inauguré au XVe siècle – les Portugais découvrirent Gorée en 1444 –, l'histoire de ces petits États prit brutalement une nouvelle dimension. Installant l'insécurité, la traite négrière renforça la puissance des royaumes côtiers au détriment des États de l'intérieur. Les chefs religieux musulmans entamèrent au XVIIe siècle des mouvements de résistance. Amorcés avec la «guerre des marabouts» (1673-1675), ces foyers se poursuivirent au XIXe siècle, permettant une remarquable progression de l'islam par le biais des confréries.
L'arrivée des Européens
Dès la fin du XVe siècle, la présence des Portugais sur les côtes du Sénégal fut concurrencée par les Britanniques puis par les Hollandais. En 1627, ces derniers prirent le contrôle de l'île nommée aujourd?hui Gorée (ce nom est la contraction de Goede Reede, deux mots néerlandais signifiant «bonne rade»), et y édifièrent un fort. Au XVIIe siècle, les Français s'installèrent à leur tour le long des côtes du Sénégal où, en 1659, ils fondèrent Saint-Louis. S'avançant vers le sud, ils implantèrent d'autres comptoirs à Rufisque, à Portudal et à Joal et, en 1677, investirent Gorée.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les comptoirs développèrent le commerce portant sur l'or, la gomme arabique, la cire, les épices et bientôt les esclaves. La concurrence entre les Hollandais, les Français et les Britanniques était vive. De 1677 à 1814, ces puissances européennes se disputèrent sans cesse la maîtrise du Sénégal. Mais le traité de Paris signé le 30 mai 1814 rendit le Sénégal à la France. L'emprise française se limitait alors à Saint-Louis, Gorée, Rufisque et à quelques escales fluviales.
La conquête coloniale Dès 1852, la politique coloniale française prit une nouvelle orientation avec la nomination du général Faidherbe comme gouverneur. En 1854, Louis Faidherbe entreprit d'élargir la domination française à l'ensemble du Sénégal. L'espace sénégalais, devenu objet de conquête, fut la première étape sur la route du Soudan occidental. En 1857, Faidherbe fonda Dakar et organisa la colonie du Sénégal, dont il fit la base de la conquête de l'Afrique occidentale. Des postes militaires furent créés jusqu'en Casamance. À l'est du Sénégal, Faidherbe repoussa tout d?abord les Toucouleurs qui, sous la conduite d'El-Hadj Omar, étaient alors en expansion (1857-1863). Il rejeta ensuite les Maures au nord et annexa le pays ouolof (traité de mai 1858). L'annexion du Cayor (1861-1865) permit d'ouvrir la route reliant Saint-Louis à la péninsule du Cap-Vert.
La résistance à la conquête coloniale se poursuivit néanmoins. Chassé par les Français, le damel (souverain) du Cayor, Lat-Dior Diop, reprit le pouvoir en 1878 et s'opposa aux Français. Conscient de leurs projets d'expansion, il mena de 1882 à 1884 une guerre sans relâche, avant d'être finalement tué en 1886, à la bataille de Dékhelé. En 1890, les Français s'attaquèrent au Diolof et chassèrent son roi, Alboury Ndiaye. Celui-ci apporta son soutien à Ahmadou, fils et successeur d'El-Hadj Omar, et poursuivit la lutte. D'autres grands noms, comme celui de Mamadou Lamine Dramé, s'ajoutent à la longue liste de ceux qui s'opposèrent héroïquement à la conquête française. Sous l'impulsion d'Amadou Bamba Mbacké, fondateur du mouridisme au XIXe siècle, et d'al-Hadj Malick Sy, de la confrérie tidjane, la résistance se fondait sur l'islam, alors en plein renouveau. Toutefois, peu à peu, entre 1876 et 1891, les dernières résistances contre l'occupation coloniale furent successivement défaites au Cayor, dans le haut Sénégal, au Boundou et en Casamance. Faidherbe lança une vaste politique scolaire, en créant l'École des Otages dans laquelle devaient être envoyés les fils de chefs.
L'organisation de la colonie Le décret du 16 juin 1895 créa l'A-OF (Afrique-Occidentale française). En 1902, Saint-Louis perdit son rôle de chef-lieu de l'A-OF au profit de Dakar. Les limites administratives de la colonie furent fixées en 1904. Le Sénégal eut une évolution particulière au sein de l'A-OF: dès 1848, la citoyenneté fut accordée aux habitants libres du Sénégal qui fut représenté à l'Assemblée française par un député; en 1916, la citoyenneté française fut élargie aux habitants des Quatre Communes (Dakar, Saint-Louis, Gorée et Rufisque) ce qui leur donnait le droit d'élire des conseils municipaux. En 1914, Blaise Diagne fut le premier député noir à entrer au Parlement français (il sera membre du gouvernement français en 1931). Lui-même et ses successeurs, Galandou Diouf de 1934 à 1941, puis Lamine Guèye et Léopold Sédar Senghor, jouèrent un rôle essentiel dans la lutte contre les abus de la colonisation puis dans la marche vers l'indépendance. Cette élite francisée qui émergea après la Seconde Guerre mondiale allait jouer un grand rôle dans l'arène politique et sur le terrain culturel, en particulier avec l'affirmation de la conscience noire (la «négritude»).
Durant la Première Guerre mondiale, la France mit sa colonie à contribution sur le plan économique (apports de vivres et de matières premières) et surtout militaire, en recrutant des tirailleurs sénégalais. Ces régiments participèrent aux combats sur le sol africain et 96?000 d'entre eux furent envoyés sur le front en Europe, où ils se distinguèrent par leur loyauté et leur courage.
Sous l'impulsion de la France et avec l'appui des marabouts mourides, la production d'arachide s'étendit à l'intérieur du Sénégal. En 1923, l'achèvement de la ligne de chemin de fer reliant Thiès à Bamako favorisa la diffusion de l'arachide.
Durant la Seconde Guerre mondiale, le gouverneur général de l'A-OF, Pierre Boisson, obéit d'abord à l'État français installé à Vichy en juin 1940, et, le 8 juillet puis le 24 septembre 1940, deux attaques britanniques contre Dakar, soutenues par la France libre, tournèrent à l'échec. Toutefois, après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord, le Sénégal se rallia à la France libre le 7 décembre 1942.
La marche vers l'indépendance
En contrepartie de leur aide économique et militaire, les Sénégalais espéraient obtenir un assouplissement du régime colonial. Comme la France n'effectua pas la réintégration des anciens combattants, une mutinerie éclata à Thiaroye (30 novembre 1944); sa répression fit 35 victimes.
Le mouvement nationaliste s'était déjà montré actif avant la Seconde Guerre mondiale. En 1932-1934, le concept de négritude fut forgé par le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, le Martiniquais Aimé Césaire et le Guyanais Léon-Gontran Damas. En 1919, les premières grèves ouvrières avaient contribué à éveiller la conscience nationale et des syndicats furent créés, qui devinrent légaux en 1937. Après la Seconde Guerre mondiale, les partis politiques jouèrent un rôle de premier plan: les partis français, et surtout les partis sénégalais ou africains, comme le BDS (Bloc démocratique sénégalais) devenu plus tard l'UDS (Union démocratique sénégalaise), le BPS (Bloc populaire sénégalais) et le groupe parlementaire des Indépendants d'outre-mer.
Les réformes se succédèrent tout au long des quinze années qui suivirent le conflit mondial. La Constitution de 1946 créa l'Union française, qui modifia le statut des colonies. L'«Empire» devenait l'«Union française»; les «colonies», des «départements et territoires d'outre-mer». La même année, une loi abolit l'«indigénat», une autre le travail forcé. En 1952, le Code du travail d'outre-mer reconnut aux Africains le droit aux congés payés et aux allocations familiales, et limita le temps de travail hebdomadaire à 40 heures. En 1956, la loi-cadre modifia le statut des colonies d'Afrique noire en accordant le suffrage universel aux populations, renforça les pouvoirs de l'Assemblée territoriale mise sur pied en 1946 et opéra une décentralisation administrative. Enfin, la Constitution de 1958 transforma l'Union française en une «Communauté française» et donna leur autonomie aux colonies: soumis à référendum le 28 septembre, le projet recueillit au Sénégal 80?7 % de votes favorables. L'année suivante, le Sénégal et le Soudan (le Mali actuel) se rapprochèrent pour former la Fédération du Mali: les deux pays espéraient ainsi lutter contre la fragmentation de l'Afrique noire en une multitude d'États. La Fédération du Mali accéda à l'indépendance le 20 juin 1960 mais éclata dès le mois d'août.
La période contemporaine Le Sénégal devint une République indépendante le 20 août 1960. Une nouvelle Constitution, promulguée cinq jours plus tard, établit un régime parlementaire; Léopold Sédar Senghor fut placé à la présidence, tandis que Mamadou Dia était nommé chef du gouvernement. En décembre 1962, une divergence sur l'interprétation de la Constitution opposa les deux hommes. Dia fut arrêté. Une nouvelle Constitution, adoptée par référendum en 1963, instaura alors un régime de type présidentiel, l'UPS (Union progressiste sénégalaise) devenant de fait le parti unique. En 1969, le régime s'assouplit, adoptant une nouvelle Constitution.
On restaura le poste de Premier ministre, confié à Abdou Diouf (1970) et on instaura (1974) le tripartisme (UPS, PDS d'Abdoulaye Wade et PAI de Majhemoud Diop). Le 31 décembre 1980, le président Senghor annonça qu'il quittait le pouvoir. Conformément à la Constitution, Abdou Diouf lui succéda le 1er janvier 1981. Cette même année, il décréta le pluripartisme. Les troupes sénégalaises intervinrent en Gambie pour réprimer un putsch militaire, et, l'année suivante, fut créée avec la Gambie la confédération de Sénégambie; mais un grand nombre de Gambiens ne voulaient pas voir se dissoudre leur identité nationale, et la confédération fut dissoute en 1989. Élu président en 1983, réélu en 1988 et en 1993, le président Diouf a dû affronter des difficultés croissantes, tant sur le plan extérieur que sur celui de la politique intérieure. En 1989, à la suite d'un incident intervenu à la frontière avec la Mauritanie, de violents affrontements opposèrent, dans la capitale, les Maures et les Sénégalais, aboutissant à l'expulsion de plus de 100?000 Noirs mauritaniens vers le Sénégal et, par représaille, d'un nombre équivalent de Maures sénégalais vers la Mauritanie; les relations avec Nouakchott restèrent longtemps suspendues – entravant ainsi le bon fonctionnement de l'OMVS (Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal), regroupant le Sénégal, le Mali et la Mauritanie; les relations diplomatiques ont été renouées en 1992, mais les causes du conflit – au Sénégal, rivalité économique des deux communautés, et système de caste raciste en Mauritanie – existent toujours. Par ailleurs, la poursuite depuis 1982 des actions terroristes menées en Casamance par un mouvement séparatiste menaçait l'intégrité même d'un territoire dont la continuité est déjà largement entamée par l'enclave de la Gambie.
L'économie sénégalaise, gravement atteinte par la sécheresse récurrente du début des années 1980, subit de plein fouet les répercussions de la crise internationale et de la baisse du cours des matières premières, en particulier de l'arachide; ces difficultés économiques furent à l'origine de manifestations qui dégénérèrent fréquemment en véritables troubles. Les incessantes luttes populaires, syndicales et estudiantines entraînèrent progressivement des modifications dans l'orientation politique et dans le fonctionnement des institutions. L'opposition, désormais légale, accrut considérablement sa pression sur le pouvoir et contesta plusieurs fois, notamment en 1988, la régularité des élections; les révisions constitutionnelles furent toutes orientées vers l'établissement d'un pluralisme politique, dont témoigne par exemple la participation au gouvernement, de 1991 à 1993, d'Abdoulaye Wade, chef du Parti démocratique sénégalais (PDS). Mais la contestation qui suivit la réélection d'Abdou Diouf, en février 1993, et les émeutes de Dakar, en février 1994, ouvrirent une nouvelle crise qui ne s'apaisa qu'en mars 1995, avec la formation d'un nouveau gouvernement d'union nationale. Par ailleurs, après avoir débouché, en 1992, sur une grave tension avec la Guinée-Bissau, accusée par Dakar de servir de base arrière aux actions terroristes, les affrontements avec les indépendantistes de Casamance – qui avaient fait des milliers de morts en seize ans – se poursuivirent; un cessez-le-feu, proclamé en 1995, ne déboucha que sur des négociations, et après une certaine accalmie, les combats redoublèrent d'intensité en 1998. Les élections législatives de mai 1998 confirmèrent l'érosion du Parti socialiste, qui obtint toutefois la majorité au sein du Parlement avec 50?12 % des suffrages, et la difficulté de l'opposition à présenter une alternative crédible. La pérennité du conflit opposant les troupes gouvernementales aux maquisards du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, qui affecta l'industrie touristique, combinée aux faiblesses de l'agriculture et à l'augmentation des importations de denrées de base, favorisèrent le déclin de l'économie, déjà menacée par l'intervention du pays dans le conflit civil bissau-guinéen. La nomination (en juillet 1998) de l'économiste Mamadou Lamine Loum à la tête du gouvernement et sa volonté de poursuivre le programme économique (accompagné de privatisations) initié par son prédécesseur, témoignèrent de la volonté du pouvoir de tout mettre en œuvre pour sortir le pays du marasme économique. Le début de l'an 2000 fut marqué par l'élection à la présidence de la République sénégalaise d'Abdoulaye Wade. En effet, le candidat du Front pour l'alternance recueillit 58?5 % des suffrages exprimés, battant au second tour le président sortant, Abdou Diouf, candidat du Parti socialiste, au pouvoir depuis l'indépendance. Opposant de longue date, Abdoulaye Wade s'imposa, malgré ses soixante-treize ans, comme l'architecte du changement face à un pouvoir jugé incapable de répondre à la demande sociale des jeunes, premières victimes du chômage, et des classes moyennes des grandes villes. Pour mener à bien les réformes promises, le nouveau président et son Premier ministre Moustapha Niasse, candidat d'opposition arrivé en troisième position, annoncèrent l'organisation d'un référendum sur les institutions, la Constitution en vigueur ne permettant pas au chef de l'État de dissoudre un Parlement où le Parti socialiste était malgré tout majoritaire. En juin, les relations diplomatiques avec la Mauritanie connurent un regain de tension à propos du programme d'irrigation initié par le président sénégalais. En effet, les ressortissants sénégalais se virent notifier leur expulsion du territoire mauritanien par le gouvernement de Nouakchott, après que le gouvernement sénégalais eut décidé de puiser dans le fleuve Sénégal, qui traçait la frontière commune entre les deux pays, l'eau nécessaire à la réalisation de son projet.
À la fin du mois d'avril 2001, la coalition gouvernementale « Sopi » (« changement » en wolof) formée autour du président Wade sortait largement victorieuse des élections législatives anticipées organisées après la dissolution du Parlement. Obtenant 89 sièges sur 120, Abdoulaye Wade se voyait plébiscité par une population plus que jamais désireuse de réformes et de nouvelles institutions.
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Par bernard lepever, le lun, 07/17/2017 - 17:16. #
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