Accueil

ECONOMIE - SOMALIE

Connexion utilisateur

On se livrait, au nord, à la cueillette de l'encens et de la myrrhe et on échangeait des produits de l'élevage et, au XIXe siècle, les Somalis vendaient de la viande dans l'océan Indien et dans la péninsule arabique. Au sud, dès avant la colonisation, des exploitations cotonnières irriguées, cultivées par des esclaves bantous, fournissaient des ateliers de tissage que la concurrence européenne ruina par la suite. Pour le marché national, les Italiens lancèrent, dans le Benaadir, de vastes plantations de coton, de banane et de canne à sucre et à Mogadiscio et, à Kismaayo, des industries pour transformer leur production. Le régime «socialiste» de Siyad Barre, qui les nationalisa, plaça de grands espoirs dans le financement, par les Arabes, de barrages sur le Juba et de plantations, d'usines, d'élevages industriels et de conserveries de poissons produisant pour l'exportation. Par le port de Berbera, au nord, le marché saoudien était devenu le seul débouché des bovins et des chameaux. 
 
La famille de Siyad Barre et les officiels détournèrent l'aide aux réfugiés (près de la moitié du PIB), se partagèrent le patrimoine national (hôtels, ateliers, terres) et incitèrent éleveurs et sédentaires au pillage et à rejoindre les milices. Ruiné par la crise de l'élevage, le Nord, qui avait accueilli le plus de réfugiés, ne reçut que des miettes de l'aide et des financements. Frustré, il rejoignit les indépendantistes du Mouvement national somalien (MNS).