Les Somalis se convertirent très tôt à l'islam sunnite sous l'influence de minorités arabes et iraniennes soufies installées dans les ports. D'après leurs traditions, ils n'ont plus, depuis le XVIIe siècle, d'entité politique commune: ce sont les lignages, regroupés en six clans-familles, qui régissent des territoires aux limites changeant au gré des alliances et des affrontements.
Colonisation et décolonisation
Face aux raids éthiopiens et aux expéditions coloniales, à la tête de milliers de «derviches», sayyid Maxamed Cabdulle Xasan, le Mad Mullah des Britanniques, résista jusqu'en 1921, traqué par les Italiens, par les Britanniques et même par des Somalis, adversaires de son clan et de sa confrérie. Les colonisateurs se partagèrent la péninsule, le Nord formant le British Somaliland, le Sud la Somalia Italiana et l'Est revint au Kenya, à l'Éthiopie et à la Côte française des Somalis. En 1960, la Somalie indépendante, dont les citoyens sont les Somaliens, ne comprenait que le Somaliland et la Somalia, créant ainsi l'agitation irrédentiste des Somalis du Kenya, d'Éthiopie et de Djibouti. La constitution unitaire fut adoptée au Sud mais rejetée au Nord.
L'échec de l'Etat somalien Chronologie (1992) En 1969, profitant de l'assassinat du président, le général Siyad Barre prit le pouvoir, se tourna vers l'URSS, nationalisa entreprises et plantations et astreignit les paysans à des livraisons obligatoires. Il interdit les clans et les confréries et imposa l'alphabétisation en somali, écrit avec des caractères latins, au grand scandale des cheikhs. En 1977, il lança son armée, soutenue par des guérilleros somalis, à la conquête de l'Ogaden. Battus en 1978 par une coalition éthiopienne-soviétique-cubaine, ses soldats refluèrent avec des milliers de réfugiés. Discrédité, Siyad se replia sur son clan, divisant les autres clans au moyen de prébendes. La paix avec l'Éthiopie en 1988 fut le signal d'un assaut général contre le MNS et contre les «nordistes» de la capitale. Fédérés par la volonté de chasser Siyad, les opposants se déchirèrent à nouveau, dès sa chute (1991). La Somalie sombra alors dans l'anarchie provoquée par la lutte des différents clans pour le pouvoir. Devant l'ampleur de la famine qui sévissait, les Etats-Unis, la France et l'Italie réalisèrent en 1992, sous l'égide de l'ONU, une intervention militaire baptisée «Restore Hope» («Rendre l'espoir») dont l'objectif était d'assurer l'aide humanitaire et de restaurer l'État somalien par le désarmement des milices rivales. Une deuxième opération, l'«Onusom», conduite essentiellement par les Etats-Unis avec un mandat de l'ONU, prolongea l'action humanitaire par une intervention militaire devant permettre l'imposition de la paix (1993). Mais, l'hostilité des clans provoqua des affrontements armés avec les forces de l'ONU qui, sans avoir réussi à sauver le pays de la famine, redoutant un enlisement du conflit, se retirèrent progressivement (1994-1995). Échaudée par cet échec, la communauté internationale n'intervint plus en Somalie, toujours livrée aux affrontements entre factions claniques. Le 26 août 2000, Abdoulkassim Salat Hassan accéda à la présidence de la République dans un contexte particulièrement difficile.
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