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ECONOMIE de la TUNISIE

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Le pays enregistre depuis quelques années une forte croissance grâce à ses trois richesses: le tourisme, les phosphates et le pétrole. La Tunisie a suivi avec succès les recommandations du FMI. L'inflation étant maîtrisée, le dinar est devenu convertible. Une seule ombre subsiste au tableau: un taux de chômage élevé. En 1995, l'accord économique entre la Tunisie et l'Union européenne a constitué le premier du genre en Afrique. 
 
La concentration des hommes et des activités économiques dans certaines villes le long du littoral laisse cependant entrevoir une «rupture» au sein de l'espace tunisien qui pourrait se traduire, à plus ou moins long terme, par une distribution en deux territoires, l'un exigu mais «utile», l'autre étendu mais déshérité.
 
Agriculture et pêche 
Malgré une industrialisation croissante, la Tunisie reste un pays essentiellement agricole: 33 % de la population sont employés dans ce secteur. Parmi les différentes productions agricoles, l'olive – 141.000 tonnes d'huile – occupe une place de choix. La céréaliculture (blé dur, orge, avoine, maïs, seigle) répond tout juste aux besoins nationaux. Dans le Sud domine le palmier-dattier; les oasis du Djérid et du Nefzaoua produisent 85.000 tonnes de dattes. Les vergers d'agrumes et la vigne, principalement localisés dans le nord du pays (cap Bon et alentours de Tunis), sont surtout voués à l'exportation.
 
Dans le domaine de la pêche, le tonnage en produits de la mer reste assez modeste, bien que le renouvellement progressif de la flottille augure de meilleurs rendements.
 
Ressources minérales et énergétiques
Le phosphate, avec une production annuelle de 6,7 millions de tonnes, en légère augmentation chaque année, la Tunisie se place parmi les premiers producteurs mondiaux. Toutefois, la part de ce minerai dans les exportations reste inférieure à celle du pétrole (près de 5 millions de tonnes par an). Le sous-sol tunisien est en outre bien doté en gaz naturel (0,4 milliard de m³ pour des réserves de 88 milliards de m³), fer, plomb, zinc et mercure. Le spath fluor, traité à Gabès, est également destiné à l'exportation.
 
Industrie
Handicapée par l'étroitesse du marché national, l'industrie tunisienne n'a, pour l'instant, bénéficié que d'une expansion limitée. Malgré d'indéniables progrès, les entreprises de grande taille sont rares; ce sont les moyennes et les petites unités de production qui l'emportent. Le textile – qui emploie la moitié de la main-d'œuvre occupée dans les activités manufacturières –, l'agroalimentaire, les industries du cuir et le secteur de la mécanique prévalent.
 
Transports
La Tunisie dispose d'un réseau routier de 30.180 km (18.000 km bitumés) et d'un réseau ferroviaire de 2.162 km. Les principaux aéroports sont Tunis-Carthage, Djerba, Monastir, Sfax. Les principaux ports sont Tunis (3.200.000 t), Sfax (3.650.000 t), Sousse, La Skhirra (port pétrolier), Bizerte.
 
Tourisme
Les activités touristiques, deuxième source de devises après le pétrole, occupent une place importante dans l'économie. Développées à partir des années 1960, elles n'ont cessé de progresser: de 105.000 en 1963, le nombre de visiteurs est passé à 2,1 millions en 1981 et à 3,5 millions en 1992. Les infrastructures hôtelières sont excellentes, et l'augmentation des capacités d'hébergement devrait se poursuivre. La recette annuelle constitue 9 % du PNB.