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ECONOMIE - LIBYE

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Agriculture
Désert agricole jusqu'en 1980, la Libye a engagé d'importants investissements en matière hydraulique et agronomique. Dans l'oasis de Koufra, la mise sur pivot de 100.000 ha a permis de multiplier par vingt la production de céréales depuis le début des années 1970. Entrepris en 1984, le gigantesque projet de la «grande rivière artificielle»; sur 5.000 km de canalisations enterrées, il permettra de transférer 6 millions de mètres cubes d'eau par jour des nappes de Tazerbo, de Sarir et de Koufra vers le réservoir géant d'Ajdabiya. Le nord du pays (Cyrénaïque, Syrte) devrait en bénéficier largement: 135.000 ha y seront irrigués.
 
Pétrole 
Le pétrole a commencé à être exploité en 1961. L'or noir a bouleversé les paysages et la société. De la trentaine de champs pétrolifères situés au sud du golfe de la Grande Syrte s'échappe un réseau d'oléoducs et de gazoducs rejoignant 5 terminaux équipés pour recevoir des supertankers. Les télécommunications et les réseaux terrestres et aériens – on compte jusqu'à 45 aérodromes accessibles à des jets d'affaires dans une seule province pétrolière – ont permis d'assurer la desserte des zones de production. Les travailleurs ont afflué vers ce «Sahara pétrolier», mais aussi et surtout vers les zones d'emplois diversifiés de Tripoli et de Benghazi. Dans le secteur de l'industrie et du bâtiment, les étrangers sont plus nombreux que les Libyens. Ils constituent par ailleurs plus du tiers des fonctionnaires (éducation, santé) et des employés de bureau. L'afflux de ces travailleurs, d'abord rendu nécessaire par les grands travaux de développement, a entraîné le triplement de la population active entre 1970 et 1990. À la différence de beaucoup d'autres pays arabes producteurs de pétrole, qui ont privilégié le recyclage des pétrodollars dans la finance internationale, la Libye consacre 80 % de ses revenus pétroliers à des investissements de développement.
 
Industrie
La richesse en hydrocarbures a fait naître une industrialisation sur l'eau. Au début des années 1980, des complexes chimiques ont été réalisés. Une usine sidérurgique, capable de produire 800.000 tonnes d'acier par an, a vu le jour. Des usines d'engrais et d'aluminium limitent également le recours aux importations.
 
Activités tertiaires
Preuve de la modernisation du pays, les activités relevant du secteur tertiaire fournissent plus de la moitié du PIB. La création d'une administration, les progrès rapides de la scolarisation, de la santé, et l'effort consenti dans la création d'infrastructures de transport et de communication ont permis de multiplier les emplois. En revanche, le commerce est perturbé par le monopole d'État et la fermeture des magasins du petit commerce privé. Le commerce extérieur reste déséquilibré par la prépondérance du pétrole (96?8 % des exportations). 
 
Les principaux partenaires économiques sont les pays européens, avec l'Allemagne et l'Italie, puis la Grande-Bretagne et la France. L'embargo contre la Libye, décrété le 15 avril 1992 par les Nations unies et prolongé à plusieurs reprises, dernièrement en juillet 1998, a durement frappé les liaisons aériennes. Les fournitures d'armement, très volumineuses au cours des années 1980, sont également touchées par les représailles internationales. Malgré certains investissements massifs, la Libye n'a pas contracté de dette à long terme ni d'emprunt important sur le marché international.