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HISTOIRE DU MOZAMBIQUE

Cartes Mozambique

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Le nord du pays a été l'avant-poste des commerçants swahilis, qui fondèrent le comptoir de Sofala. Un commerce s'effectuait avec l'intérieur, notamment avec le Monomotapa; des marchands africains apportaient sur la côte or, cuivre et ivoire, et la traite des esclaves, surtout par les Yaos, fut très importante. 
La domination portugaise 
 
En 1498, Vasco de Gama débarqua sur le site de la future Lourenço Marques. Les Portugais prirent Sofala en 1525, mais ils ne contrôlèrent pas vraiment le pays. Les fiefs (prazos) qu'ils concédèrent au XVIIe siècle dans la vallée du Zambèze devinrent des royaumes esclavagistes. Venus du sud dans la première moitié du XIXe siècle, des groupes ngonis renforcèrent la puissance militaire des chefferies. En 1878, le Portugal n'administrait qu'une centaine de milliers d'habitants, sur la côte. C'était trop peu pour faire valoir des droits historiques sur un empire joignant l'Atlantique à l'océan Indien; l'Angleterre cantonna les Portugais au débouché des pays miniers. Encore fallut-il de nombreuses et longues guerres, jouant des oppositions entre Africains, pour contrôler le territoire. 
 
Le Portugal en concéda une grande part à trois compagnies à charte: à l'extrême nord, la Compagnie du Nyassa pratiqua surtout le trafic des engagés sous contrat pour d'autres colonies portugaises; la Compagnie du Zambèze établit de vastes plantations de cocotiers et cultiva le sucre dans le delta du fleuve; la Compagnie du Mozambique construisit le chemin de fer entre la Rhodésie du Sud et Beira. Au sud de la Save, on était dans l'aire d'influence du Rand sud-africain: dès 1894 était achevé le chemin de fer qui le relie à Lourenço Marques; le recrutement de mineurs en pays thonga (près de 60.000 en 1932) valait au Portugal d'importantes rentrées d'or. Par un accord de 1928, Lourenço Marques assurait 47,5 % du trafic maritime du Transvaal. 
L'exploitation économique Arrivé au pouvoir à Lisbonne, Salazar reprit en main le territoire. Les monopoles des compagnies furent supprimés, mais elles conservèrent leurs domaines et de nouvelles plantations furent établies sur les hautes terres. Quand ils ne travaillaient pas sur les plantations, les Africains, dans le Nord, durent pratiquer la culture du coton (400 t en 1926, 23.000 en 1942, 140.000 en 1955). A un moindre degré qu'en Angola, on encouragea une petite colonisation portugaise sur des périmètres irrigués (vallée de la Maputo et surtout du Limpopo). Le développement industriel fut stimulé par de grands travaux, comme la construction du barrage de Cahora Bassa, sur le Zambèze (1969-1975): une centrale de 2.000 MW produisait un courant qui, par une ligne à très haute tension de 1.400 km, longeant la frontière, devait ravitailler à bas prix l'Afrique du Sud: c'était une manière d'intéresser celle-ci au maintien de la présence portugaise. 
 
Le Mozambique indépendant Cahora Bassa fut achevée quand le pays accéda à l'indépendance, après une guerre de libération conduite par Samora M%achel et son Front de libération du Mozambique (Frelimo), surtout implanté au nord, en pays makonde, et à la suite de la « révolution des œillets » à Lisbonne. L'arrivée au pouvoir, le 25 avril 1974, du général Spinola avait suscité chez les autonomistes l'espoir d'une orientation nouvelle de la politique portugaise en Afrique. De fait, le nouveau gouvernement portugais ouvrit immédiatement des négociations avec le Frelimo, et, le 25 juin 1975, le pays accéda à l'indépendance sous la présidence de Samora Machel. L'indépendance provoqua le départ de la quasi-totalité des 230.000 Portugais, qui tenaient les postes d'encadrement et le commerce, plongeant le pays dans le chaos. La nationalisation des industries et des grands domaines, la création de villages communautaires furent une nécessité autant qu'un choix idéologique ou tactique pour se concilier les pays de l'Est. Suscitée par des nostalgiques de la colonisation, appuyée par les services sud-africains, la rébellion de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo) se nourrit des grandes maladresses de l'étatisation, et étendit l'insécurité à la quasi-totalité du pays. En 1985, 42 % du budget étaient consacrés à la guerre. Désorganisation du commerce, sécheresses, inondations multiplièrent les famines. La signature, en mars 1984, d'un traité de non-agression avec l'Afrique du Sud, l'accord avec les instances monétaires internationales, l'abandon du marxisme-léninisme, l'adoption d'une nouvelle Constitution n'avaient pas suffi à ramener la paix (1990) qu'ont permise les efforts de l'ONU (1992). A la suite des élections de 1994, la Renamo est représentée au Parlement, mais non au gouvernement, et elle reste sur la réserve. Mais le désir de paix est tel que la reconstruction du pays paraît s'amorcer. 

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