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GEOGRAPHIE - NIGERIA

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Du golfe de Guinée au lac Tchad, l'espace nigérian s'étend sur 923.770 km2 entre les 4e et 14e degrés de latitude nord. Il présente toutes les gammes zonales biogéographiques caractéristiques de l'Afrique de l'Ouest.
 
Les grandes dispositions zonales ne sont guère perturbées par le relief. Pays de plaines et de plateaux façonnés dans le socle cristallin, bordé au sud par un bassin sédimentaire côtier, au nord par les cuvettes du Niger et du Tchad, le Nigeria compte peu de véritables hautes terres. Les blocs de granite soulevés, violemment fracturés et marqués par des phénomènes volcaniques qui annoncent le Cameroun voisin (plateau de Jos, monts Shebshi et Gotel), constituent les seuls bastions d'altitude.
 
Ce sont les grandes failles qui ont orienté le dispositif hydrographique majeur: le Niger, qui reçoit au Nigeria son affluent essentiel, la Bénoué, rivière navigable jusqu'à Yola, achève son parcours dans un vaste delta de 30.000 km2.
 
Population
La Banque mondiale, sans être démentie par les autorités nationales, estimait encore la population à plus de 115 millions de personnes en 1990. C'est pourquoi les résultats du recensement de 1991 ont surpris et ont été contestés par de nombreux Nigérians: 88,5 millions d'habitants, soit un chiffre à peu près équivalent aux estimations publiées en 1982. Pour sa part, le Population Reference Bureau de Washington, estimait la population nigériane à 107 millions d'habitants, soit une densité moyenne de 116 h./km2. 
 
La population est très inégalement répartie. Les Etats nordistes en rassemblent la moitié; trois noyaux, l'un au nord (Kano, Zaria), les deux autres au sud-est (d'Enugu à la côte) et au sud-ouest, autour des cités yorubas, sont singularisés par leurs fortes densités (de 100 à 400 h./km2). A ces concentrations s'opposent les aires vides ou peu peuplées du Centre (vallées du Niger et de la Bénoué), des bordures du lac Tchad, du delta du Niger et du bassin de la Cross River. L'inégale distribution de la population est accrue par la rapidité de l'urbanisation. Au milieu des années 1980, plus de la moitié de la population résidait dans les 900 villes de plus de 5.000 h. Depuis 1960, la population urbaine (35,2 % en 1990) a augmenté de quatre à cinq fois plus vite que celle des campagnes. Abuja, la capitale, comptait près de 380.000 habitants. Lagos (sans doute 5 millions d'habitants au début des années 1990) pourrait compter 15 millions d'habitants en 2010, Ibadan 9 millions et Kano 5 millions.