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ECONOMIE des SEYCHELLES

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Les îles des Seychelles furent un fragment périphérique du premier empire colonial français; la luxuriance de leurs forêts permit une spécialisation dans la construction navale. Passées sous souveraineté britannique en 1810, elles ignorèrent l'immigration indienne et conservèrent une population créole et africaine. Très isolées (l'avion ne les a vraiment atteintes qu'en 1971), elles demeurèrent longtemps un «paradis perdu» où les administrateurs coloniaux aimaient prendre leur retraite. 
 
L'avion et le renforcement des tensions entre blocs les sortirent de l'isolement. Les Etats-Unis installèrent à Mahé une station de suivi de satellites d'où ils épiaient les escales des navires soviétiques dans des îles relativement proches de leur base de Diego Garcia, d'autant que, au régime «pro-occidental» de James Mancham, établi lors de l'indépendance (juillet 1976), succéda – après un coup d'Etat (1977) – le régime «progressiste» de France-Albert René. Celui-ci fut réélu pour cinq ans, le 26 juillet 1993, à l'issue du premier scrutin pluraliste depuis l'indépendance. Les Seychelles se lancèrent dans une ambitieuse politique de tourisme de luxe – et même dans une industrialisation, injustifiée pour une population minime – et s'endettèrent gravement. 
 
Les principales productions agricoles étaient le coprah, la cannelle, le thé; les fermes d'Etat réalisaient moins de 20 % de la valeur agricole globale. L'agriculture étant aujourd'hui pratiquement ruinée, la seule ressource productive reste la pêche au thon, pratiquée par des navires étrangers. Pour la pêche locale, les prises représentent 95 kg de poisson par habitant. L'industrie contribue pour 18 % au PNB avec la conserverie de thon de Mahé (Heinz International). 
 
Le tourisme est aujourd'hui la première activité économique (plus de 130.000 visiteurs par an). La fin de l'URSS a réduit l'intérêt stratégique du pays; les États-Unis ont fermé leur station d'observation, la deuxième source de devises après le tourisme. La tendance est désormais au libéralisme et à la privatisation de certains biens d'État. La croissance économique est forte (6 % par an), le niveau de vie relativement élevé et l'aide extérieure importante (12 % du PNB).