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HISTOIRE - SOUDAN

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Petite chronologie du Soudan Chronologie (1820) 
La partie nord du pays (ancienne Nubie), conquise par les Egyptiens (XXe s. av. J-C) qui la nommèrent «pays de Koush», devint, dès le Ier millénaire av. J-C, un royaume indépendant (capitale Napata, puis Méroé) qui domina un moment l'Egypte (XXVe dynastie, dite «éthiopienne», de 750 à 663 av. J-C). Christianisée au VIe siècle, la Nubie fut lentement occupée par les Arabes. Partiellement islamisée au XVIe siècle et divisée en plusieurs Etats (royaume du Darfour et du Kordofan, notamment) qui vivaient essentiellement du trafic des esclaves, elle fut conquise par les Égyptiens (1820-1821), qui maîtrisèrent avec l'aide des Britanniques la révolte (1881-1898) du Mahdi, dont les forces furent écrasées (1898) par l'armée de Kitchener près de Khartoum. Cette armée poursuivit sa marche vers le sud jusqu'à Fachoda, où se trouvait la mission française de Marchand; les Français durent évacuer la place. Le condominium anglo-égyptien établi en 1899 sur le Soudan fut rompu en 1951 par l'Egypte, dont le roi, Farouk, fut également proclamé roi du Soudan. Avec l'accord de Néguib et de Nasser, le pays choisit l'indépendance (1956). A la dictature militaire du maréchal Abbud (1958-1964) succéda celle du général Nemeyri. En 1973, ce dernier promulgua une Constitution qui instaurait le régime du parti unique et accordait l'autonomie aux provinces révoltées du Sud (capitale Juba). Mais, en 1983, la décision de diviser le Sud en trois régions et la proclamation de la loi islamique déclenchèrent une nouvelle insurrection, tandis que le marasme économique faisait perdre au régime ses principaux appuis. Après la chute de Nemeyri en 1985 et depuis le coup d'Etat militaire du 30 juin 1989 du général Omar Hassan el-Bechir, le Soudan est dirigé par un gouvernement à forte tendance islamiste. Accusés de violations permanentes des libertés, soupçonnés de favoriser la diffusion de l'intégrisme, dénoncés par la Commission des droits de l'Homme des Nations unies comme des persécuteurs orchestrant une épuration ethnique et religieuse, les dirigeants de Khartoum ont été placés sous haute surveillance par la communauté internationale. Certains pays arabes ont, en outre, dénoncé l'appui apporté par le Soudan à l'Iraq lors de la guerre du Golfe. L'oligarchie au pouvoir, soutenue par le Front national islamique, a mis fin à trois ans de régime civil parlementaire et de multipartisme. Laborieusement mis en place, ce régime dit de transition était le dernier-né d'une évolution politico-juridique particulièrement complexe, caractérisée par la recherche d'une Constitution moderne, permanente, adaptée aux traditions soudanaises. Les tentatives constitutionnelles de construction identitaire par les divers régimes qui se sont succédé – militaires (1958-1964, 1969-1985), civils parlementaires (1956-1958) et transitoires (1964-1965, 1985-1986) – ont échoué alors que le pays se trouvait plongé dans une guerre civile opposant les troupes du pouvoir central aux combattants sudistes entre 1955 et 1972, affrontements qui ont repris en 1983, puis en 1994 et 1995. 
 
Permanence des affrontements Nord-Sud S'il est classique d'évoquer la coupure Nord-Sud, entre «Blancs» et «Noirs», entre gens d'islam et animistes plus ou moins christianisés, la réalité est plus complexe: l'opposition Nord-Sud entre éleveurs et agriculteurs, caractéristique de l'Afrique occidentale, ne se retrouve qu'en partie au Soudan, où le Nord islamisé et surtout agricole domine un Sud peu christianisé et porté sur l'élevage; la bande intermédiaire est une interface compliquée où se côtoient des populations de toutes origines. Des conflits internes, violents et anciens, caractérisent chacune des aires de peuplement: en 1989, des affrontements sanglants ont opposé entre elles des populations arabes dans le Darfour; dans le Sud, l'antagonisme historique entre Dinkas et Nuers est manipulé par chacune des fractions armées. C'est en fait le problème de la charia, la loi islamique que le régime de Nemeyri a voulu imposer en 1983 comme fondement de l'unité nationale, qui a cristallisé les tensions. Il faut savoir que les non-musulmans représentent plus du tiers de la population et que l'islamisation a été tardive: au début du XVIe siècle, deux royaumes chrétiens dominaient encore l'Egypte méridionale alors que les populations noires n'avaient pas été converties par les commerçants musulmans. L'expansion de l'islam résulte de l'avancée bédouine vers le sud: très tolérant avec les cultes locaux, diffusant l'écriture et facilitant les relations commerciales à longue distance, il progressa dans des sultanats (Darfour, Sennar) et parmi des populations moins organisées, comme les Nubas. Il ne put franchir la barrière dinka, dont les clans résistèrent aux hommes du Coran. L'islam ne peut donc être utilisé comme unique vecteur de l'identité nationale. 
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