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ECONOMIE - TANZANIE

Cartes Tanzanie

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La répartition périphérique du peuplement en Tanzanie avait sa traduction dans l'activité économique. Le centre du pays était caractérisé par une pauvre agriculture vivrière, fondée sur le maïs et le sorgho, et l'absence de bétail, pour cause de trypanosomiase. Les régions de cultures d'exportation étaient périphériques: grandes plantations de sisal dans les régions basses du Nord-Est, autour de Tanga et de Dar es-Salaam; plantations européennes de café en bordure des massifs du Nord-Est (région d'Arusha); caféières paysannes d'arabica sur les pentes du Kilimandjaro (pays chagga) et du Meru, comme dans l'extrême Sud (également producteur de thé, mais handicapé par l'isolement); le Nord-Ouest (en pays haya, autour de Bukoba) produisait du café robusta; sur la côte, les cultures vivrières étaient pratiquées sous les cocotiers et les anacardiers (qui donnent la noix de cajou); le giroflier était l'apanage de l'archipel de Zanzibar. À ces cultures permanentes s'ajoutait le coton, considérablement étendu en pays sukuma (au sud du lac Victoria) depuis les années 1950.
 
Agriculture
Les cultures d'exportation ont lourdement pâti d'une politique économique qui les taxait au profit théorique des cultures vivrières et des régions plus pauvres du Centre: suite à la nationalisation des plantations, la production de sisal est tombée au sixième de ce qu'elle était à l'Indépendance; la production de café n'a augmenté que de 20 % en quinze ans, celle de thé de 42 %, quand la population progressait de 75 %. Le potentiel des plantations est à reconstruire, dans des conditions de marché difficiles. Un plus grand dynamisme caractérise les régions centrales: les résultats sont meilleurs pour le coton et le tabac, qui y sont cultivés; surtout, la production de maïs et de riz – notamment pour le marché intérieur – a connu une très sensible progression le long de l'axe de la voie ferrée Tazara, construite par la Chine entre 1969 et 1975 pour désenclaver la Zambie. La voie ferrée, rénovée, est un instrument efficace de développement économique et le trafic vers la Zambie est important. Quoique la riziculture soit ancienne, surtout dans le Sud, le potentiel des grandes vallées et dépressions intérieures est encore très insuffisamment utilisé. En raison de l'extension de la trypanosomiase, l'élevage bovin est peu important, sauf dans les parties sèches du Nord-Est, en pays sukuma et dans les massifs, où progresse la production laitière.
 
Energie et industrie 
La Tanzanie exploite peu de ressources minérales (diamant, or, sel, gaz de Songo-Songo près de la côte, alimentant l'usine d'engrais de Kilwa Kilosa, phosphates dans le Nord, à Minjingu); le fer et le charbon, dans le Sud-Ouest, ne sont pas économiquement exploitables. L'industrie, très hétéroclite, et dont la réhabilitation est difficile, est, malgré une volonté de déconcentration, restée largement concentrée à Dar es-Salaam et dans le Nord-Est, qui groupent 65 % des emplois et 69 % des entreprises de plus de dix salariés. L'activité touristique progresse, avec comme principale attraction le Kilimandjaro, mais elle reste deux fois moindre qu'au Kenya.