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HISTOIRE de la TANZANIE

Cartes Tanzanie

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La côte tanzanienne a été, au même titre que celle du Kenya, marquée par la présence de comptoirs commerciaux, où dès le début de notre ère s'étaient développés les échanges entre l'Afrique, le monde arabe et l'Asie, et où s'épanouit la civilisation swahilie. 
 
L'héritière de Zanzibar 
L'irruption des Portugais, au XVIe siècle, perturba ce commerce sans le faire disparaître. Au XIXe siècle, l'influence swahilie se renforça dans le pays avec l'essor de l'empire commercial de Zanzibar où, en 1840, vint s'établir le sultan d'Oman Seyyid Saïd. Sous son égide se développa dans les îles la production de girofle, tandis que les caravanes commerciales pénétraient de plus en plus loin vers l'intérieur, à la recherche de l'ivoire et des esclaves. Le long des routes des caravanes se développèrent des comptoirs, noyaux de centres urbains, comme Tabora. L'interdiction de la traite internationale, suite à une alliance avec la Grande-Bretagne, conduisit à utiliser les esclaves dans des plantations et grandes exploitations qui s'étendirent sur la côte. La Tanzanie actuelle est en quelque sorte l'héritière de l'empire de Zanzibar. 
 
La période coloniale 
Des traités de protectorat (1884-1885) signés par Carl Peters au nom de la Deutsche Östafrikanische Gesellschaft, conduisirent l'Empire allemand à occuper l'Afrique-Orientale allemande, comprenant, outre le Tanganyika, les actuels Rwanda et Burundi. Une active colonisation agricole allemande fut entreprise, notamment dans les massifs montagneux du Nord et du Sud. Le contrôle du territoire ne se réalisa pas sans violence, notamment lors de la répression de la révolte maji-maji (1905-1906) qui dépeupla en partie les hautes terres du Sud. À l'issue de la Première Guerre mondiale, où les troupes allemandes résistèrent jusqu'à l'armistice de novembre 1918, l'Afrique orientale allemande fut divisée: le «Rouanda-Ouroundi» fut confié en mandat à la Belgique par la SDN, cependant que la Grande-Bretagne administrait le reste du territoire sous le nom de Tanganyika. Ce mandat fut la cendrillon des territoires britanniques d'Afrique de l'Est: des efforts d'investissement ne furent consentis qu'à partir de 1945, avec l'extension du coton en pays sukuma et un grandiose plan de développement de culture mécanisée de l'arachide (Groundnut Scheme) dans le centre du pays, qui fut un échec. 
 
La lutte pour l'indépendance La lutte nationaliste fut conduite par la Tanganyika African National Union, dirigée par Julius Nyerere dans un climat d'union entre tribus, voire entre races, car la TANU acceptait dans ses rangs les Asiatiques. Le pays devint indépendant en 1961. L'indépendance de Zanzibar ayant débouché sur des troubles violents opposant aux descendants d'Arabes les populations d'origine africaine, Nyerere, soucieux notamment d'éviter qu'un régime aligné sur l'Union soviétique se mît en place dans l'archipel, parvint à réaliser l'union du Tanganyika et de Zanzibar pour constituer la Tanzanie (avril 1964); Nyerere en devint le président, et le président de Zanzibar, Abeid Karume, le vice-président. 
 
L'expérience Nyerere Les premières années, Nyerere pratiqua une politique de développement assez éclectique, appuyée sur l'aide étrangère. Mais ses positions en politique étrangère (conflits avec l'Allemagne fédérale en raison des rapports de Zanzibar avec l'Allemagne de l'Est, comme avec la Grande-Bretagne qui ne s'opposait que mollement à la déclaration unilatérale d'indépendance des Blancs rhodésiens) l'ayant coupé de ses principales sources de financement, il prit en 1967, par la déclaration d'Arusha, une orientation socialiste utopique: le socialisme Ujamaa tentait de combiner des principes de solidarité tirés de la civilisation africaine et un idéal de progrès technique inspiré par la science moderne. Une nationalisation des banques, des grandes compagnies d'import-export, des principales plantations et usines devait donner à l'État les moyens de sa politique. Le regroupement de la population, jusqu'alors dispersée en hameaux, dans des «villages Ujamaa» devait à la fois permettre un développement du travail communautaire, la réalisation d'infrastructures, notamment en matière d'éducation et de santé, et l'encadrement du pays par le parti unique — la TANU, devenue en 1977 la Chama Cha Mapinduzi (CCM), à la suite de sa fusion avec l'Afro-Shirazi Party de Zanzibar. Le regroupement en villages devint obligatoire en 1974 (leur taille moyenne atteignit 1?700 habitants), mais l'idéal d'un socialisme à la base s'était déjà effacé au profit d'une simple modernisation sous l'étroit contrôle de l'État. Malgré des aides internationales importantes, l'inefficacité des structures d'État, notamment dans l'industrie et le commerce, la corruption, le coût d'une politique étrangère ambitieuse (soutien aux mouvements de libération en Afrique australe, guerre contre l'Ouganda d'Idi Amin Dada en 1978) conduisirent le pays à la faillite. Il a fallu négocier avec les instances financières internationales et accepter une politique de libéralisation économique. 
 
La Tanzanie aujourd?hui La retraite politique de Nyerere (qui abandonna la présidence en 1985) et l'instauration du multipartisme ont marqué la fin d'une époque. Ali Hassan Mwinyi, successeur de Nyerere, était loin d'avoir son charisme, et Benjamin Mkapa, élu président en 1995, se définit comme «social-démocrate». La Tanzanie est «rentrée dans le rang»… La libéralisation s'est accompagnée d'un développement de la corruption, mais, malgré le retour au multipartisme (1992), la contestation politique est absente de la Tanzanie continentale; il n'en va pas de même à Zanzibar, où beaucoup rêvent sinon d'indépendance, du moins d'une autonomie encore plus grande. 

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