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HISTOIRE de la TUNISIE

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De nombreuses traces d'industrie humaine datant du paléolithique inférieur témoignent de l'ancienneté du peuplement. À une civilisation littorale dite ibéro-maurusienne et à une autre, capsienne – de Capsa, nom antique de l'actuelle Gafsa –, succéda le néolithique jusqu'au IIe millénaire. Cependant, l'histoire ancienne des premiers habitants du pays, les Berbères (dont le nom dérive de barbaroi, terme par lequel les Grecs désignaient les peuples ne parlant pas leur langue), n'est le plus souvent connue que par celle de leurs conquérants. Des Phéniciens à l'indépendance, en 1956, l'histoire de la Tunisie a été en effet marquée par une étonnante suite d'invasions. 
 
L'Antiquité
 
Le port de Carthage (Tunisie) vers 264 av. J.-C. La Tunisie entre dans l'histoire avec l'expansion des Phéniciens qui, cherchant à développer leur réseau commercial, fondèrent une série de comptoirs dans le bassin occidental de la Méditerranée et au-delà du détroit de Gibraltar. Celui de ces comptoirs qui connut le développement le plus considérable fut Carthage, fondée sur la côte tunisienne par des Tyriens en 814 av. J-C (date traditionnelle). Entre le VIe et le Ve siècle, la rivalité avec les Grecs amena Carthage à développer ses ressources propres; contrôlant bientôt tout le nord-est du pays, cette colonie renforça son autorité sur les autres comptoirs phéniciens de la côte d'Afrique au cours du Ve siècle av. J-C Elle entreprit alors de plus lointaines reconnaissances vers le nord, attirée par le commerce de l'étain, et vers le sud, pour bénéficier du commerce de l'or avec le Soudan. Au début du IIIe siècle av. J-C, Carthage s'affirmait comme une grande puissance maritime et commerciale, mais son incapacité à intégrer les populations berbères indigènes dans sa civilisation allait la rendre vulnérable lorsque les Romains supplantèrent les Grecs comme principaux concurrents. Rivales pour la maîtrise de la Méditerranée occidentale, les deux puissances entrèrent en conflit (les guerres puniques). La possession de la Sicile était au centre des enjeux qui allaient opposer à trois reprises les deux cités à partir de 264 av. J-C Une révolte des Berbères durant la première guerre punique (264-241 av. J-C) contribua à éviter la victoire de Carthage sur Rome. La victoire d'Hannibal à Cannes en 216 av. J-C donna un moment l'avantage à Carthage mais, à l'issue de la deuxième guerre punique (218-201 av. J-C), la victoire romaine, encore une fois facilitée par une révolte des Berbères sous la conduite de leur roi Massinissa, se matérialisa par la conquête de nombreux territoires carthaginois. Enfin, à l'issue d'une troisième guerre (148-146 av. J-C), Rome écrasa définitivement Carthage et s'installa sur les décombres de la ville après l'avoir rasée. Partie intégrante de la République puis de l'Empire, avec la Numidie, la Tunisie antique devenue la province de l'Africa Proconsularis, devint alors pendant six siècles le siège d'une brillante civilisation romano-africaine. Au IIe siècle le christianisme y fit souche, et la province vit naître de prestigieux hommes d'Église en saint Cyprien (IIIe siècle) et saint Augustin (IVe siècle). En 429, menés par leur chef Geiséric, les Vandales franchirent le détroit de Gibraltar ; dix ans plus tard, après s'être rendus maîtres d'Hippone, ils entrèrent dans Carthage, où ils s'installèrent pour près d'un siècle. Mais les Vandales se révélèrent incapables de contenir les tribus hostiles qui s'agitaient aux frontières de leur territoire, et leur défaite devant les Berbères, en 530, fournit à l'empereur Justinien l'occasion de s'emparer du territoire (533). Toutefois, en proie à d'incessantes querelles et luttes religieuses, les Byzantins ne purent pas davantage intégrer dans la structure de leur empire les Berbères qui se soulevèrent plusieurs fois. En 647, la première vague de l'expansion arabe emporta Sufetula (Sbeïtla), capitale du patrice Grégoire; d'autres expéditions suivirent et Carthage fut détruite en 698. 
 
L'arabisation
 
Contrairement aux précédents envahisseurs, les Arabes ne se contentèrent pas d'occuper la côte et entreprirent de conquérir l'intérieur du pays. En 670, Oqba Ibn Nafaa fonda à Kairouan la capitale de l'Ifriqiya. Après avoir une fois de plus vaillamment résisté, les Berbères, après la défaite de la Kahina, se convertirent à la religion de leurs nouveaux conquérants. Toutefois, refusant l'assimilation, ils furent nombreux à rejeter la religion dominante et à adhérer au kharidjisme, hérésie née en Orient, proclamant l'égalité de tous les musulmans, sans distinction de races ni de classes. En 745, les kharidjites berbères s'emparèrent de Kairouan. Province omeyyade jusqu'en 750, abbasside jusqu'en 800, aghlabide jusqu'en 909, l'Ifriqiya tomba ensuite entre les mains des chiites fatimides (909-973). Lorsque ces derniers partirent pour l'Égypte, la Tunisie échut au Berbère Bulukkin (ou Bologgin) ibn Ziri. Au milieu du XIe siècle, lorsque les Zirides rompirent avec le chiisme, les Fatimides, pour se venger, lâchèrent sur le pays les nomades Banou Hilal (Hilaliens). Fragilisée, l'Ifriqiya sombra alors dans un long désordre. Elle ne retrouva sa stabilité et la prospérité que sous les Hafsides (1236). 
 
Des Ottomans aux Français 
 
Chronologie (1881) À la fin du XVIe siècle, les Ottomans, qui portent le plus grand intérêt à la Méditerranée occidentale, font de la Tunisie une de leurs provinces, après que Tunis eut été prise par les Espagnols (1535). Au bout de quelques années d'administration turque, le pays est gouverné par un bey (1590), puis par une dynastie beylicale fondée par Murad Ier (1612-1631). Sous les Muradides, puis lors des premières décennies de règne de leurs successeurs, les Husaynides (1705-1957), le pays connaît un incontestable essor économique. Mais au XVIIIe siècle, le détournement vers l'Atlantique d'une grande partie du trafic commercial ainsi que la mauvaise gestion beylicale entraînent l'asphyxie financière d'une régence convoitée par les Européens. En 1881, prétextant une incursion khroumire en Algérie, Jules Ferry décide une expédition punitive qui débouche sur le traité du Bardo (12 mai 1881). 
 
Le protectorat français En 1883, après avoir maté un soulèvement de tribus, les Français confient l'organisation de la conquête au résident Paul Cambon. Devenu résident général en 1885, Cambon place aux côtés du bey et de son Premier ministre un secrétaire général chargé de contrôler leurs décisions et remplace les ministres tunisiens par des directeurs techniques français. Ses successeurs continuent son œuvre de «francisation» de la Tunisie. Après une période d'administration militaire (1883-1884), des contrôleurs civils venus d'Algérie se substituent aux caïds locaux. Le développement économique a pour conséquence la formation d'une bourgeoisie réformiste et la montée du nationalisme. Exclus de la gestion des affaires de leur pays, les Tunisiens commencent à réclamer leur indépendance. En 1907, Ali Bach Hamba et Hedi Sfar créent le groupe des Jeunes Tunisiens. En 1911, une émeute déclenchée à Tunis au moment de la guerre italo-turque donne le point de départ d'un mouvement d'opposition organisé, mais celui-ci fait aussitôt l'objet d'une très dure répression. Le mouvement des Jeunes Tunisiens ne pourra réapparaître qu'après 1918. 
 
Après la Première Guerre mondiale, la quête de libération, animée d?abord par les destouriens, ensuite par les néodestouriens, gagne en détermination. La création, en 1920, du Destour relance le mouvement nationaliste. Le mouvement est touché par l'arrestation et l'exil, en 1925, des leaders de la Confédération générale des travailleurs tunisiens (CGTT). Une dynamique nouvelle résulte de l'orientation spécifiquement tunisienne, libérale et laïque donnée, en 1933, au Destour par Habib Bourguiba. En 1934, la rupture se produit avec le Vieux Destour. Les chefs du Néo-Destour sont déportés dans le Sud, puis libérés, en 1936, par le gouvernement Léon Blum qui ouvre des négociations interrompues par la chute du ministère en juin 1937. Des incidents sanglants se produisent, en juillet 1937, et provoquent à nouveau l'arrestation des chefs du Néo-Destour et, en 1938, la proclamation de l'état de siège 
La marche vers l'indépendance 
 
La Seconde Guerre mondiale interrompt à peine l'action des nationalistes; dès la fin des années 1940, le mouvement prend de l'ampleur. Pour avoir tenté de canaliser à son profit les idées nationalistes, Moncef bey est déposé après la campagne de Tunisie qui met fin à l'occupation allemande du pays (novembre 1942 à mai 1943). Il est remplacé par Lamine bey. En 1947, Habib Bourguiba participe à la création du Comité de libération du Maghreb au Caire et favorise en 1948 la constitution de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT). En août 1950, le bey forme un gouvernement auquel participe le secrétaire général du Néo-Destour. Habib Bourguiba présente un programme invitant la France à lâcher prise. Les nationalistes s'élèvent vivement contre l'affirmation, le 15 décembre 1951, par le gouvernement français «du caractère définitif du lien qui réunit la Tunisie à la France»; face aux atermoiements de Paris, Bourguiba se résout à la confrontation et encourage la résistance armée. Il est une nouvelle fois arrêté en janvier 1952, alors que les nationalistes ont commencé la lutte armée. En 1954, les choses changent brusquement avec l'arrivée de Pierre Mendès France à la présidence du Conseil : la France consent à négocier avec les nationalistes. Dans un discours prononcé à Carthage, le 31 juillet 1954, Mendès France s'engage à accorder l'autonomie interne; celle-ci fait l'objet des conventions signées, le 3 juin 1955, avec le gouvernement Tahar ben Ammar. Le 20 mars 1956, un protocole abolit le traité du Bardo et reconnaît l'indépendance de la Régence. Le Néo-Destour obtient 95 % des suffrages aux élections d'avril 1956. Devenu chef du gouvernement, Habib Bourguiba brise l'opposition de Salah ben Youssef (1956-1957), écarte Lamine bey et, le 25 juillet 1957, proclame la République tunisienne dont il devient le premier président. 
 
La Tunisie indépendante Chronologie (1956) 
 
Bourguiba met sur pied un régime qui se veut à la fois moderniste (laïcisation de l'enseignement, promulgation du Code du statut personnel avec interdiction de la polygamie et déclaration de l'égalité entre les hommes et les femmes...), libéral (reconnaissance des libertés fondamentales) et socialiste (réforme agraire, développement planifié). Les relations avec la France sont tout d?abord difficiles comme le révèle, en 1961, l'affaire de Bizerte – dernière base militaire française en Tunisie – qui est finalement évacuée par les troupes françaises, le 15 décembre 1963. Néanmoins, passé les premiers temps de l'indépendance, sa politique suscite la montée des mécontentements. Une nouvelle série de nationalisations de terres de colons en 1964 provoque la suspension de l'aide financière. En septembre 1964, le dinar doit être fortement dévalué. Réélu président le 8 novembre, Habib Bourguiba est critiqué par les pays arabes pour ses positions modérées envers Israël. Les relations diplomatiques avec l'Égypte sont rompues en octobre 1967, puis avec la Syrie en mai 1968. La détérioration des rapports entre le Parti socialiste destourien (PSD) et l'UGTT aboutit à l'arrestation et à la condamnation, en janvier 1966, d'Habib Achour (1913-1999), secrétaire général du syndicat. Le projet d'accélération de la réforme agraire provoque un mécontentement généralisé. En novembre 1969, le Premier ministre Ahmed Ben Salah est déchu et exclu du parti. Après la réélection de Bourguiba, le 2 novembre 1969, le Premier ministre Baghi Ladgham met fin à la réforme agraire, augmente les salaires des ouvriers et abaisse les prix. Habib Achour retrouve ses fonctions de secrétaire général de l'UGTT. À partir de 1970, la Tunisie se rapproche de nouveau des pays arabes. (Fidèle à ses engagements envers le peuple palestinien, la Tunisie sera une terre d'accueil pour les dirigeants de l'OLP de 1982 à 1993). En mai 1970, Ahmed Ben Salah est condamné à dix ans de travaux forcés. En juin, Hedi Nouira est nommé à la tête du gouvernement. Au congrès d'octobre 1971, les libéraux l'emportent mais sont écartés du bureau politique. Leur dirigeant, le ministre de l'Intérieur Mestiri, est exclu du parti en janvier 1972. En janvier 1974, Habib Bourguiba et le colonel Kadhafi décident de fusionner la Tunisie et la Libye. Le projet est annulé en mars, et le ministre des Affaires étrangères Masmoudi est écarté du gouvernement. L'agitation étudiante quasi permanente est sévèrement réprimée en avril 1974. Le congrès du PSD abandonne, en septembre, la ligne libérale. Élu président à vie du PSD, Habib Bourguiba fait exclure les opposants et adopter le système du parti unique. Réélu le 3 novembre 1974, il est élu, en mars 1975, chef de l'État à vie. Mais les crises, dès lors, se succèdent. 
 
Pour enrayer l'agitation sociale engendrée par la crise économique, le gouvernement, l'UGTT et le patronat signent, en janvier 1977, un pacte sans grands effets. L'UGTT déclenche, le 26 janvier 1978, une grève générale qui dégénère en une émeute, brutalement réprimée par l'armée. Les principaux responsables du syndicat sont arrêtés et Habib Achour est condamné à dix ans de travaux forcés; il sera gracié en 1979 et assigné à résidence. En avril 1980, Mohammed M?Zali est nommé Premier ministre et secrétaire général du PSD. Les dirigeants de l'UGTT et les membres du Mouvement d'unité populaire (MUP) condamnés sont amnistiés (à l'exception de Ben Salah) en 1981. Au congrès du PSD d'avril 1981, Bourguiba affirme les droits des syndicats à l'autonomie et annonce une évolution vers le multipartisme. Le 1er novembre, le Front national, constitué entre le PSD et l'UGTT, obtient la totalité des sièges et, le 8 novembre, Mohammed M?Zali est confirmé dans ses fonctions. 
 
Le multipartisme est instauré en novembre 1983. La hausse du prix des produits de première nécessité provoque, début 1984, de graves émeutes. Bourguiba annule les hausses pour restaurer le calme. En décembre 1984, Habib Achour redevient secrétaire général de l'UGTT. La répression s'abat en 1985 sur l'UGTT. En 1987, deux militants du Mouvement de la tendance islamique (MTI) sont condamnés à mort. 
L'après-Bourguiba Déclaré «médicalement empêché», le président Bourguiba est destitué, le 7 novembre 1987, et remplacé par le général Zine el-Abidine Ben Ali, nommé un mois plus tôt Premier ministre. Doté de nouvelles structures, le PSD devient le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) et un processus de renouvellement des dirigeants est engagé. La Constitution abolit les dispositions relatives à la présidence de la République à vie et des mesures d'amnistie sélectives sont prises. Le 2 avril 1989, Ben Ali, candidat unique, est élu président de la République et le RCD obtient la quasi-totalité des sièges à l'Assemblée nationale. De graves incidents se produisent, le 8 mai 1991, sur le campus universitaire de Tunis: deux étudiants sont tués. Le 22 mai, un projet de complot de l'organisation islamiste Ennahda, visant à assassiner le président Ben Ali, est découvert. Cinq auteurs de l'attaque sanglante (17 février) contre un local du RCD en plein centre de Tunis sont exécutés le 9 octobre. Plusieurs milliers d'islamistes sont arrêtés en 1991-1992. En juin 1992, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH) est dissoute. 279 islamistes sont jugés au cours de deux procès, en juillet-août, pour le complot découvert en 1991: les principaux dirigeants d'Ennahda, dont certains sont en fuite, sont condamnés à la prison à perpétuité. Cependant, la libéralisation de l'économie et les efforts en faveur du développement économique se poursuivent. 
 
Reconduit dans son mandat pour cinq ans en 1994, le président Ben Ali a renforcé son emprise sur l'État et continue à répondre à la montée islamiste par une implacable répression. La modification du code électoral a permis aux partis d'opposition de siéger à l'Assemblée, mais aux élections municipales de 1995 l'opposition n'a obtenu, dans l'ensemble du pays, que 6 sièges sur 4?090. 
 
Par ailleurs, bien que les autorités officielles de l'État tunisien affirment l'attachement du président Ben Ali «à l'indépendance de la justice et au respect des principes de l'état de droit, des valeurs des droits de l'homme et des conventions et accords internationaux y afférant», de nombreuses organisations internationales dénoncent des «violations graves et systématiques des droits de l'homme et des libertés fondamentales». Ainsi, les journalistes ou intellectuels qui émettent des critiques à l'égard du régime sont immédiatement poursuivis pour «diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l'ordre public» et «diffamation des corps constitués». Dans son rapport annuel sur la liberté de la presse dans le monde, au chapitre «Tunisie», l'organisation Reporters sans frontières note d'ailleurs : «La censure est un élément fondamental de l'État policier mis en place par le président Ben Ali. Toute information susceptible de constituer une critique du régime est, de faite, interdite, même dans les secteurs qui semblent éloignés des enjeux du pouvoir. Le verrouillage du système est fondé sur la peur et la corruption.» 
 
Enfin, en 2002, Ben Ali a fait adopter un projet de réforme constitutionnel lui permettant de se représenter à l'élection de 2004. En effet, la Constitution limite à trois le nombre de mandats et fixe à 70 ans l'âge limite pour se présenter. Or Ben Ali achèvera son troisième mandat en 2004 et sera âgé de 67 ans. Soumis à un référendum constitutionnel, ce projet a été approuvé avec plus de 99 % des suffrages.
 

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