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ECONOMIE de la ZAMBIE

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La Rhodésie du Nord, devenue la Zambie à l'indépendance, est née du cuivre, dont l'exploitation a été favorisée par rapport à l'agriculture.
 
Agriculture
 
Les campagnes, peu peuplées, devaient fournir de la main-d'œuvre aux mines: dans la plupart des régions, à l'époque de l'indépendance, la moitié des hommes actifs étaient absents. Nombre d'entre eux se sont établis en ville. Fixés dans des réserves restreintes par les Britanniques, qui espéraient ainsi développer l'agriculture intentive, les ruraux ont conservé des pratiques archaïques, notamment celle du brûlis chitimene, pour cultiver éleusine, sorgho, maïs ou manioc selon les régions. Le Sud et l'Est sont plus dynamiques et la culture attelée s'y est tôt répandue. L'Etat a lancé au début des années 1980 une opération de modernisation agricole destinée à produire du maïs pour les villes. Son coût fut tel qu'il a fallu l'abandonner et l'on prône aujourd'hui une diversification. Il existe une autre agriculture zambienne, constituée par de grandes exploitations européennes, concentrées le long du chemin de fer Livingstone-Copperbelt via Lusaka. Consacrées d'abord au maïs et au tabac, elles ont diversifié leur production (blé, soja, tournesol, élevage laitier, légumes) et sont prospères.
 
Ressources minières et énergétiques En 1924, décidée à exploiter le gisement de cuivre de l'extrême Nord, prolongeant celui du Katanga (ex-Shaba), la Grande-Bretagne fit une colonie de territoires qu'elle avait laissés à la gestion de la British South Africa Company. Le chemin de fer unissant la colonie à l'Afrique du Sud (1910) et la ligne vers le port angolais de Lobito (1931) permettaient l'exportation. Les premiers lingots ont été exportés en 1931; la qualité du gisement permit à la Zambie d'exporter près de 800.000 tonnes de métal en 1969 et d'être le troisième producteur mondial. Le gisement est à l'origine de la constitution d'une véritable région urbaine: Kitwe-Nkana, son centre nerveux, compte 449.400 habitants et ils sont 376.311 à Ndola, 152.954 à Mufulira. L'électricité nécessaire au raffinage est fournie par le barrage de Kariba, sur le Zambèze, partagé avec le Zimbabwe, et par le barrage de la Kafue. Le Copperbelt est aujourd'hui en plein déclin: la nationalisation des gisements (1968), les difficultés d'évacuation croissantes, la dégradation des équipements, l'arrêt de la prospection expliquent ce déclin. La production est tombée à 427.000 tonnes; on prévoit 200.000 tonnes au début du troisième millénaire. Le temps de l'«or rouge» est passé. Or le cuivre reste quasiment la seule exportation. Le gisement de zinc et de plomb de Kabwe (Broken Hill) est fermé. La Zambie possède un gisement de charbon, à Maamba, mais sa qualité est médiocre. Les émeraudes, abondantes, sont exportées en fraude.
 
Industrie
 
Le gouvernement avait lancé une ambitieuse politique d'industries d'Etat, financées par le cuivre. Elle visait à transformer les produits de l'agriculture (meunerie) ou à lui fournir des intrants (engrais), à produire des biens de consommation courante et à transformer le cuivre. Cette industrialisation et la croissance de tout le secteur public ont accéléré l'exode rural: l'agglomération de Lusaka compte 1,1 million d'habitants. Mais, mal conçues, beaucoup d'usines sont quasi à l'abandon. Le gouvernement espère que l'agriculture pourra relayer les mines pour fournir des devises: ceci paraît utopique.