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ECONOMIE du ZIMBABWE

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L'orientation «coloniale» de l'économie a cessé en 1965 avec la déclaration unilatérale d'indépendance par la minorité blanche et la décision des Nations unies de prendre des mesures de rétorsion à l'égard des sécessionnistes, sanctions qui ont incité au développement de l'industrie. 
 
Agriculture
Conformément à la loi sur l'allocation des terres de 1930 (Land Apportionment Act), les Blancs, avant l'indépendance, occupaient 47 % du territoire, les «réserves» (terres allouées aux Africains) également 47 %; le reste étant destiné aux parcs nationaux. Après des modifications survenues en vertu de la loi sur le partage des terres de 1970 (Land Tenure Act), le principe de l'attribution des terres en fonction de la race a été aboli, en 1979. Un an après l'accession à l'indépendance, le gouvernement a racheté aux Blancs leurs terres pour les redistribuer aux Africains. Principale source de revenus pour 70 % de la population, l'agriculture fournit seulement 21 % du revenu national. La plupart des cultures de rente, destinées à l'exportation, sont encore issues des grandes exploitations détenues par des Blancs. La production de tabac est en régression. L'élevage, le coton, le blé, le sorgho et le sucre enregistrent, en revanche, une progression. Le maïs et le mil constituent la nourriture de base des Zimbabwéens; le bétail est leur principale forme d'accumulation. 
 
Energie et industrie
A Kariba, sur le Zambèze, un barrage construit en 1960 et retenant un lac artificiel long de 282 km assure l'approvisionnement en électricité. Parmi les abondantes ressources minérales sont surtout exploités les gisements de charbon, de cuivre, de chrome, d'amiante, de platine et d'or. Pour satisfaire ses besoins en produits pétroliers, le Zimbabwe ne peut que recourir à l'importation. La production manufacturière, concentrée à Harare et à Bulawayo, entre pour près de 31 % dans la composition du PNB. Les principales productions sont la métallurgie (site industriel et minier de Redcliff), le textile, la chimie, les articles de cuir et le tabac. 
 
Transports et communications
Le Zimbabwe est un État enclavé mais bien relié aux ports des océans Indien et Pacifique par un réseau de voies ferrées hérité de l'époque coloniale. Le système des communications repose d'une part sur la voie de chemin de fer qui passe au sud de Bulawayo, traverse le Botswana et continue jusqu'en Afrique du Sud, d'autre part sur deux lignes destinées au transport des marchandises jusqu'aux sites portuaires de Maputo et de Beira, au Mozambique (les troubles chroniques que connaît l'ancienne colonie portugaise perturbent cependant leur fonctionnement). Une quatrième ligne, au nord-est de Bulawayo, est destinée à l'exportation de minerai (cuivre), via la Zambie et la province congolaise du Katanga (ex-Shaba), jusqu'au port angolais de Benguela; mais son fonctionnement connaît des aléas à cause de la situation de guerre civile quasi permanente que vit l'Angola depuis 1975.