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HISTOIRE du BENIN

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Les premiers écrits concernant le territoire actuel du Bénin datent des explorations portugaises, au XVe et surtout au XVIe siècle. À la fin du XVIe siècle, plusieurs royaumes émergèrent dans la région habitée par les Adja: le royaume d'Allada, le royaume d'Ajase ou Ajatché (ville nommée plus tard Porto-Novo) et le Dahomey (ou royaume d'Abomey). Ce dernier aurait été fondé vers 1625 par Ouegbadja (un Fon) qui étendit son territoire par la conquête et participa activement au commerce avec les Européens. Au XVIIe siècle, cette expansion territoriale et économique se poursuivit sous les règnes d'Agadja et de Tegbesou. Le Dahomey annexa l'Allada et le royaume de Ouidah. Le roi, établi à Abomey, la capitale, imposa un monopole royal sur la traite négrière atlantique; le littoral, dénommé côte des Esclaves, en devint un haut lieu aux XVIIe et XVIIIe siècles, avec les comptoirs fortifiés français et anglais à Ouidah, portugais à Porto-Novo, Godomey et Sémé. À la fin du XVIIe siècle, le Dahomey entra en rivalité avec le puissant empire yorouba d'Oyo, à l'est : les deux États s'affrontèrent à trois reprises (1680, 1726-1730 et 1739-1748). Vainqueur à chaque fois, Oyo intégra le territoire dahoméen à son empire.

Ces guerres ainsi que les razzias négrières et des querelles internes affaiblirent considérablement Oyo et, au XVIIIe siècle, le Dahomey se libéra. Il connut un nouvel essor politique et commercial sous les règnes de Ghezo (1818-1858) et de Gléglé (1858-1889).

Très vigilant, le pouvoir royal empêchait que l'installation des maisons de commerce étrangères ne prît un caractère définitif. De leur côté, les Britanniques et les Français rivalisaient dans l'espoir de contrôler les échanges avec la boucle du Niger, qui à cette époque s'amplifiaient. Les Français gagnèrent du terrain en 1851, en faisant signer à Ghezo un traité d'amitié et de commerce. En 1861, des missionnaires français reçurent l'autorisation de s'installer à Ouidah. En 1863, les Français tentèrent d'imposer leur protectorat sur Ouidah, mais Gléglé fit valoir ses droits sur la région. L'année suivante, cependant, il dut céder Cotonou à la France. La pression des Français devint plus forte au début du règne de Béhanzin (1889-1894). En 1890, la France établit son protectorat sur le royaume de Porto-Novo. Deux ans plus tard, prenant prétexte d'un incident, les troupes du colonel Dodds attaquèrent le Dahomey, et malgré une âpre résistance, en 1894, les Français capturèrent Béhanzin, qui fut déporté.

Ils prirent alors le contrôle du Dahomey, qui devint une colonie française. Les royaumes de Porto-Novo et d'Allada disparurent dans les années 1910. Les Français commencèrent à exploiter directement les richesses du Bénin, en particulier les plantations d'huile de palme.

Les missionnaires accentuèrent le travail de conversion et contribuèrent à la scolarisation de la colonie: au XXe siècle, celle-ci fournit à l'A-OF un grand nombre de cadres administratifs et privés, ce qui lui valut le surnom de « Quartier latin » de l'Afrique occidentale. Les recrutements de soldats et la pression économique pendant la Première Guerre mondiale provoquèrent des troubles dans le nord du pays. La tension monta à nouveau à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, qui réveilla les sentiments nationalistes et les espoirs d'indépendance.

Ceux-ci se manifestèrent par la création de nombreux journaux puis de partis politiques. En 1945, la colonie put envoyer au Parlement français un premier député, Marcellin S?M? Apithy, rejoint en 1951 par Hubert Maga. En 1956, la loi-cadre accorda une plus grande autonomie au Dahomey qui, en 1958, vota favorablement, à 97?8  %, au référendum sur le projet de Communauté française. Il accéda alors à l'indépendance, le 1er août 1960.

Du Dahomey indépendant au Bénin contemporain Les années qui suivirent l'indépendance furent marquées par une grande instabilité politique, par une série de coups d'État et par une succession de régimes: Hubert Maga (1960-1963); gouvernement militaire du colonel Christophe Soglo (1963-1964); présidence de S?M? Apithy (1964-1965); retour au gouvernement militaire du général Christophe Soglo (1965-1967); gouvernement militaire du lieutenant-colonel Alphonse Alley (1967-1968); présidence du docteur Émile Derlin Zinsou (1968-1969); gouvernement d'union nationale du chef d'état-major Maurice Kouandété (1969-1970); triumvirat civil de S. M. Apithy, H. Maga et Ahomadegbé (1970-1972).

En octobre 1972, le colonel Mathieu Kérékou renversa le régime civil et prit le pouvoir. À partir de 1974, il mit en place une politique d'inspiration marxiste-léniniste et, en 1975, proclama la République populaire du Bénin. Une nouvelle Constitution institua un régime à parti unique (le PRPB, Parti de la révolution populaire du Bénin). Dans les années 1980, le régime adopta une politique économique plus libérale.

En 1989, la contestation prit soudain de l'ampleur. Mathieu Kérékou annonça que le Bénin renonçait au marxisme-léninisme et dut accepter la tenue d'une Conférence nationale des forces vives de la nation, la première du genre en Afrique. Réunie à Cotonou en février 1990, celle-ci mit en place des organes de transition et élabora une Constitution qui fut approuvée par référendum le 2 décembre. Nicéphore Soglo remporta les élections présidentielles de 1991. Mais, en 1994, la dévaluation du franc CFA aggrava la crise économique. Le 18 mars 1996, Mathieu Kérékou remporta l'élection présidentielle. À la suite de la la démission d'Adrien Hougnbédji en mai 1998, il cumula ses fonctions de chef de l'État avec celles de Premier ministre. La participation importante aux différents scrutins, l'adoption du pluralisme politique et l'acceptation de l'alternance au pouvoir montrèrent qu'il était possible d'organiser pacifiquement la transition démocratique. En ce sens, le Bénin aurait pu servir de modèle de référence à bon nombre de pays en Afrique de l'Ouest si les élections présidentielles de mars 2001, marquées par la réélection de Kérékou, n'avaient été, selon ses adversaires, entachées de nombreuses fraudes.

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